Patrimoine

Le patrimoine de Saint-Sauveur d’Aunis

L’église de la Transfiguration

L’église est le symbole du labeur des habitants, le travail de toute la communauté du village.

C’est une église romane du XIe et XIIe siècles qui est construite sur une plus petite, jugée trop modeste pour le village. Cet  édifice témoigne de la richesse de l’ancien prieuré et de l’abbaye de Nouaillé. 

Elle est construite en plan latin, avec un transept à absides et absidioles. La croisée du transept est couverte d’une coupole sur trompes du carré du clocher et d’une nef collatéraux. Des colonnes soutiennent les doubleaux, présentent des chapiteaux à rinceaux et avec fleurs, animaux et personnages stylisés, aigle, lion, taureau, saints, feuillages.

Ce sont des caractéristiques du décor roman, des allégories savantes, des scènes de la vie des métiers et de la vie quotidienne et des scènes religieuses destinées à l’instruction des fidèles lorsque ceux-ci ne savaient pas lire. Pour enseigner aux croyants les préceptes des écritures saintes, le clergé utilisait entre autres les sculptures des églises.

Les anciennes voûtes de la nef n’existent plus, il reste les doubleaux avec les colonnes et les chapiteaux les supportant. Les voûtes de la travée des bas-côtés, les voûtes d’arêtes surbaissées sont plus modernes. A l’extérieur, la façade a été restaurée au XIXe siècle. le clocher roman a été remplacé par une autre construction.

Les murs ont été surélevés, des contreforts ont été construits pour contrebuter la poussée des doubleaux. Sur ces contreforts, nous pouvons apercevoir des graffitis, des inscriptions et des fuseaux horaires.

La Chapelle de Notre-Dame des Champs

La maison paroissiale se trouve dans le village au 1 b rue de la Cure.

La commune de Saint-Sauveur d’Aunis était prospère. Elle tenait sa richesse des eaux de vies et du commerce. L’hiver 1788-1789 accentua la misère en France. De nombreuses gelées ont détruit le vignoble ainsi que la présence de vers dans les pieds de vignes. Il y a eu ensuite la crise du phylloxéra qui a détruit de nombreux hectares de vignes, des hivers froids avec des fortes gelées qui ont empêché les habitants de faire de bonnes récoltes puis le choléra arriva à Saint-Sauveur d’Aunis. Dix-huit enfants moururent. La population fit voeu ensuite d’élever une chapelle. La commune oublia un temps la construction de cette chapelle car en 1848, les vers étaient toujours dévastateurs pour les terrains.

Pas de culture possible, une grande misère s’installa dans la commune. Le voeu de construire une chapelle en action de grâce fut lancée en 1850. Sa construction dura jusqu’en 1854 grâce à plusieurs souscriptions des villageois et également de la mairie. Monseigneur Villecours, évêque du diocèse de La Rochelle vint la bénir. Dans cette chapelle, se trouve des ex-votos, des témoignages anonymes de reconnaissances et de remerciements sont disposés dans la chapelle.

Pendant la deuxième guerre mondiale entre 1944 et 1945, la statue pèlerine Notre-Dame des Champs était accueillie dans les familles. Une autre statue a été offerte en 1958, Notre-Dame d’Afrique a été posée à côté de la première statue. Un secteur pastoral a vu le jour et regroupe différentes communes. La paroisse Saint-Bernard en Aunis, monsieur l’abbé et son équipe pastorale proposent différentes animations en l’église de la Transfiguration et à la chapelle Notre-Dame des Champs, en particulier le jour de l’Assomption où la chapelle est honorée chaque année par un pèlerinage le 15 août et où l’on rappelle son histoire. Une procession est organisée depuis l’église de la Transfiguration vers la chapelle. Puis une veillée mariale est célébrée.