L’histoire de Saint-Sauveur d’Aunis

L’histoire de Saint-Sauveur d’Aunis

L’histoire du nom du village de Saint-Sauveur d’Aunis

A la fin du Xe siècle, les personnes vivent dans la peur d’une fin du monde, ou d’une épidémie, d’une famine. Les chrétiens se raccrochent à leur croyance, à leur spiritualité et et prient les saints. Même les nobles recherchent le salut éternel, la vie éternelle et sont disposés à trouver la paix.

En 979 après J.-C., le comte de Poitiers et duc d’Aquitaine est propriétaire d’un vaste territoire, le pays d’Aunis, Ligoure. Lui aussi a une crainte de Dieu et des calamnités qui pourraient arrivées.

Il décide de faire dons de quelques-uns de ses biens à la congrégation du monastère de Nouaillé en Poitou. Le clergé a l’habitude de recevoir des dons, des aumônes qui permettent l’entretien des sanctuaires, monastères et abbayes. Le comte Guillaume de Poitiers décide de transmettre son bien seigneurial de Ligoure avec l’église, ses terres, les prés, les bois et la forêt appelée Corneto. Il donne aussi le domaine appelé Rioux, avec son église consacrée à la Vierge Marie. Il remettra également deux moulins du domaine de Vouhé. Ligoure, son église, ses terres et sa forêt appartiennent désormais à l’abbaye de Nouaillé. La charte de la donation se trouve toujours dans les archives de l’abbaye.

Les moines de Nouaillé, pour exploiter ce grand domaine, fondent un prieuré à Ligoure. Un prêtre donnera également en 1077 des vignes, un pré et un cellier qu’il possède dans le village de Saint-Sauveur. Le nom de Saint-Sauveur symbolise la protection accordée au saint patron de l’église. Le terme de Ligoure disparaîtra et le village prendra la spécificité de notre province proche, l’Aunis. En 1118, sera dit de ce village qu’il s’appelle Saint-Sauveur en Aunis. Mais pendant longtemps, le village prendra plusieurs noms, Saint-Sauveur près de Nuaillé, Saint-Sauveur de Nouaillé, Saint-Sauveur de Noaillé … Le registre paroissial mentionne un mariage célébré dans la paroisse de Saint-Sauveur de Nouaillé en 1667. En 1720 une dispute oppose le prieuré de Saint-Sauveur de Noaillé au Seigneur de Nuaillé à propos des droits seigneuriaux à percevoir dans le village.

Les archives municipales montrent que le nom Saint-Sauveur de Nuaillé s’imposera dans le courant du XIXe siècle. En 1937, le Conseil Municipal considère que le nom de la commune a de nombreuses erreurs dans les correspondances et que cela sème la confusion avec la commune limitrophe de Nuaillé. Il décide que le nom de la commune soit changé en celui de Saint-Sauveur d’Aunis. Ce vœu est exaucé par un décret du 21 novembre 1937. Ainsi le village reprend son nom d’origine.

La Poche de La Rochelle

La France est en guerre contre les allemands qui occupent le pays dès 1941.

Les Allemands construisent autour des ports de l’Atlantique le  “Mur de l’Atlantique”  des fortifications bétonnées et armées dans la but de retarder l’avancée des troupes au cas où d’un éventuel débarquement des armées alliées sur le territoire français. A La Rochelle, le potentiel industriel est un atout important pour les Allemands, de plus les infrastructures avec la gare ferroviaire assurent des liaisons avec tout le pays. Les troupes de La Wehmacht et sa Marine de guerre occupe La Rochelle. Ils y construisent une base pour accueillir des sous-marins.

Le débarquement allié se déroule en 1944 en Normandie. La libération gagne du pays et avance vers la Charente-Maritime. Un mouvement est créé,  ”une marche vers la mer” pour couper les troupes allemandes qui sont entre La Rochelle et Royan. Les Allemands sous le contrôle du vice-amiral Schirlitz contrôlent la “Poche Rochelaise” . 15 000 Allemands occupent la ville. Les Forces Françaises de L’intérieur et les autorités allemandes signeront une délimitation d’une zone allemande entourant La Rochelle et tout autour de Fouras en passant par Saint-Sauveur d’Aunis jusqu’à Marans. Ce dispositif défensif allemand situé à 20 kms de La Rochelle est très organisé, des troupes l’occupent, ils installent des fossés antichars et de champs de mine. Cette poche est constituée de 200 pièces d’artilleries fixes et mobiles et de canons pour défendre également le littoral et la défense aérienne. Dans ce  “noman’s land”, les affrontements sont nombreux, les allemands sont très armés, ils sont très agressifs, beaucoup de pertes importantes, et de massacres de civils. Puis c’est la capitulation des troupes allemandes, le 1er mai 1945 Hitler se suicide. Les troupes de la Force Française de l’Intérieur pénètrent dans la ville et la ville de La Rochelle redevient Française. La milice est arrêtée et les prisonniers allemands sont répartis dans les casernes de la Rochelle. Les opérations de déminages s’en suivront.

En souvenir des combats qui se déroulèrent dans ce  ”no mans land” , un mémorial de la Poche sera construit et inauguré le 7 septembre 1996. Ce lieu fait m moire des combattants de la libération de la Poche.

La Compagnie des Chemins de Fer économiques des Charentes, la Compagnie des Chemins de Fer départementaux totalisant 174 kilomètres en voie m trique et le Tramway de Royan. La Compagnie des Chemin de Fer économiques couvrira la partie méridionale de Charente-Maritime avec deux lignes insulaires, sur l’île de Ré et l’île d’Oléron. Tandis que la Compagnie des Chemins de Fer départementaux couvrira le réseau nord du département et le réseau des voies secondaires étroites et métriques.


La ligne de Saint-Jean d’Angély à Marans rentra en service le 6 octobre 1896. La ligne avait son origine au même point que celles de Cognac et Saint-Saviol. Après avoir franchi la rivière de Bouhetsur un pont métallique, la ligne désservait régulièrement la gare de Saint-Sauveur de Nuaillé aussi bien pour les marchandises que les voyageurs. Cette ligne à partir de 1 900 sera prolongée jusqu’au port de Marans.


Aujourd’hui, la ligne n’existe plus, les trains ne passent plus mais le bâtiment existe toujours.

Le réseau de chemin de fer

La première ligne départementale de la région s’étendait sur les départements de la Charente et de Charente Maritime et devrait relier Surgères à Cognac. Au cours de travaux préparatoires, et après des difficultés rencontrées pour l’expropriation de terrains. Les travaux de construction furent menés. Le réseau se développa à partir de 1894 avec la mise en service de trois compagnies.

Le Millénaire 979-1979

Des fêtes du Millénaire ont été  préparées par l’association du village et la mairie. Cette fête est comme une grande fête de famille.

A l’occasion de cette organisation, des habitants du village très dévoués ont su rendre ce moment attrayant et sympathique. Des amitiés se sont créées, de la solidarité. Ces fêtes ont permis de connaître davantage l’histoire de Saint-Sauveur d’Aunis, ont la lumière est douce et l’existence paisible. Ce village est une communauté d’amis généreux, ouverts   toutes les actions utiles, modestes ou d’envergure, avec la simplicité d’hommes conscients de l’importance des tâches.

Le village de Saint Sauveur d’Aunis n’a pas d’âge, il est d’hier et de demain.